La virtualisation
La virtualisation est le processus qui consiste à reproduire une version logicielle d’une entité physique. Il est possible de virtualiser tant un serveur, du stockage qu’un réseau complet. Cet article se concentre surtout sur la virtualisation de serveurs.
Le besoin se fait sentir quand on remarque qu’un serveur physique n’utilise presque jamais ses ressources à 100%. Étant donné que même aujourd’hui beaucoup d’application n’arrivent pas à profiter d’un processeur avec plusieurs cœurs. C’est là qu’embarque la virtualisation. En utilisant le serveur physique comme hôte pour des machines virtuelles, on peut ainsi diviser le processeur entre ces machines et mieux utiliser les ressources physiques du serveur. Ainsi, un serveur hôte, dépendamment de la technologie utilisée pour gérer la virtualisation, peut se retrouver avec jusqu’à 380 machines virtuelles! Bien entendu, un nombre aussi élevé requiert une quantité énorme de matériel.
Ressources matérielles
Un serveur sans virtualisation utilise directement les ressources matérielles qui lui sont fournies. En comparaison, un hôte va attribuer une partie de ces ressources physique à chaque machine virtuelle. Prenons par exemple un petit serveur de base avec 8 cœurs, 32go de RAM et 2Tb de disque dur. Sur ce serveur, on pourrait créer 3 machines virtuelles avec 2 cœurs, 6Go de RAM et 250Go de disque dur pour chaque. On se retrouve donc avec 3 machines qu’on peut rentabiliser complètement tout en conservant des ressources matérielles pour les gérer.
Bien entendu, en entreprise, on peut retrouver des serveurs hôtes avec plus d’un processeur comprenant chacun 48 cœurs (dans le cas d’un Intel E7 8890 v4) ainsi que plusieurs Tb de RAM et de stockage. Ces serveurs sont optimisés pour faire fonctionner des machines virtuelles et non pour du travail conventionnel.
« Clustering »
Un célèbre proverbe dit qu’il ne faut jamais mettre tout ses œufs dans le même panier. Ce proverbe ne pourrai pas être mieux appliqué qu’ici. Est-ce que c’est vraiment sécuritaire d’utiliser un serveur qui en remplace 10, mais que s’il brise les 10 machines virtuelles deviennent indisponible? C’est ici qu’intervient la capacité de placer ces hôtes en grappe (ou «cluster» en anglais). Une grappe est un groupe d’hôte configuré pour fonctionner ensemble. Ainsi, au lieu d’avoir par exemple 1 serveur pour 10 machines virtuelles, on se retrouve avec 2 serveurs. On peut ainsi répartir les machines virtuelles entre les deux serveurs et réduire le risque de perte. Mais qu’est-ce qu’il se passe si l’un des hôtes ne répond plus? On perd tout de même 5 machines virtuelles? Non! L’utilisation d’une grappe, lorsque configurée dans ce sens, peut permettre de déplacer directement une machine virtuelle dans le cas où elle ne répond pas. Celles-ci se déplacent donc automatiquement sur un autre hôte déterminé selon le nombre de ressources disponibles sur celui-ci. Il est donc important, lorsqu’on configure cette fonction, de vérifier que les deux hôtes puissent supporter la charge totale de chaque machine virtuelle.
Avantages
La virtualisation offre des perspectives nouvelles pour ses utilisateurs. Entre faire fonctionner un Windows avec un Linux sur le même hôte, transférer rapidement une machine virtuelle, démarrer et arrêter une machine virtuelle de façon presque instantanée, la virtualisation présente beaucoup de très bons avantages.
Comme le « disque dur virtuel» utilisé par la machine virtuelle se présente sur l’hôte comme un fichier (pouvant peser plus de 100Go selon la machine virtuelle), il est très facile de l’envoyer entre les serveurs ou de le transformer en machine physique.
Dans le même sens. il est aussi beaucoup plus facile de prendre une copie de ce fichier pour sauvegarder la machine virtuelle en totalité. Certaines technologies de virtualisations permettent même de prendre une «photo» de l’état actuel d’une machine virtuelle, puis de revenir à ce point de sauvegarde si des problèmes surviennent.
Ceux-ci ne représentent que quelques exemples d’avantages d’utiliser la virtualisation.
Restez à l’affût de notre page Facebook pour la partie 2, traitant sur les différents logiciels de contrôle, appelés «Hyperviseurs».